Parcours inspirant d’une jeune immigrante
Par Florence Lavallée
Esmeralda Rodriguez est arrivée au Québec il y a maintenant un an. Du haut de ses 15 ans, on la sent empreinte de volonté et de détermination lorsqu’elle raconte son histoire. Pourquoi avoir immigré au Canada ? « Pour une histoire d’amour ». Sa mère, originaire de l’El Salvador, avait immigré à Las Vegas, où elle a donné naissance à ses 4 enfants. La magie des réseaux sociaux opérants, elle retrouve sur Facebook un ami salvadorien établi à St-Hyacinthe, qu’elle avait perdu de vue depuis plus de 20 ans. Au fil des discussions et des visites, la relation se développe. En 2013, ils sont mariés. La famille Rodriguez fait alors le grand saut et déménage de Las Vegas à St-Hyacinthe. Changement drastique de milieu de vie.
Esmeralda se souvient de sa première journée dans une école secondaire québécoise comme ayant été éprouvante. Elle avait peur de se tromper dans ses mots, que les gens rient de son accent et de ne pas se faire comprendre. Bref, elle anticipait le moment. La barrière de la langue a certes été un obstacle notable à son intégration, mais, « plongé dans un milieu francophone, tu apprends vite, ce n’est pas comme si t’avais le choix ». Quels conseils peux-tu donner aux nouveaux arrivants ? « Si tu veux apprendre le français, il va falloir essayer, se tromper et recommencer. Ça prend de la patience et du temps. Sinon, le plus important, c’est de ne jamais oublier d’où tu viens. Tes racines, c’est important. Il faut aussi s’habituer à la culture. Elle est différente et c’est normal.» L’aide apportée par la Maison de la Famille a été grandement appréciée par les Rodriguez. Par exemple, la MFM a contribué à faciliter l’intégration administrative à l’école, à trouver les personnes nécessaires pour célébrer les baptêmes des plus jeunes frères et soeur d’Esmeralda, etc. « On pouvait les appeler lorsqu’on avait besoin d’aide », souligne l’adolescente.
Un an après son arrivée, Esmeralda est un exemple d’intégration réussie. Son français s’est amélioré, elle fait partie d’une équipe de basketball, elle s’est faite des amis à l’école et elle
aime manger de la poutine et du Tim Hortons. « Si on exclut la nourriture, ce que j’aime le plus du Québec, c’est le calme, la sécurité et la verdure ».